Jang Hyun Shik

"Little Bouddha in da place"

Salle de pause, le soleil est assez bas en cette fn d'après-midi, l'occasion pour nous de réussr à croiser Hyun Shik lors d'une pause. Le jeune homme semble pensif en sirotant son thé, son regard finit par quitter sa contemplation par delà la baie vitrée.

En savoir plus sur mon histoire ? Je me demande bien pourquoi cela peut bien vous intéresser mais bon, je vais consentir à tout raconter pour une fois, ce n'est pas comme si j'avais des choses à cacher. Mais n'aimant pas m'épancher sur moi...*s'éclaircit la voix*

Donc tout a commencé il y a bientôt 24 ans de ça le 17 février 1991 à Busan la grande ville portuaire. Comme beaucoup d'habitants là-bas, mon père vivait avec ce que la mer lui rapportait et ma mère férue de livres  était une bibliothécaire. Je peux vous dire un truc même si ça fait des années que je n'ai pas vu la couleur du  marché de Jagalchi je peux vous assurer que je pourrais encore m'y repérer les yeux fermés, surtout dans le grand marché aux poissons. Je dois avouer que je tirais un peu le nez quand je devais aider mon père le matin, quelle horreur ces odeurs de poissons un véritable désastre. Mais bon ça reste tout de même mon met préféré aujourd'hui, alors il faut croire que je n'ai pas été tant dégoûté que ça plus jeune.*rires* Nous vivions simplement, mais nous étions heureux, c'est ça qui importait, le reste ne comptait guère.

Hélas il a bien fallut qu'un jour cette jolie histoire tourne au vinaigre. J'avais neuf ans j'étais en train de danser sur la dernière chanson à la mode lorsque j'ai vu mon père, ou du moins ce qu'il en restait, débouler dans le salon. Les traits tirés, le visage dur, son haleine empestait l'alcool. Rien de très engageant, il a titubé jusqu'au bar trônant dans notre salon et a sorti une bouteille de Vodka offerte par un ami Russe, c'est fou comme on se raccroche à des détails insignifiants lorsque l'on a peur. Les verres se sont enchaînés et depuis, plus jamais la bouteille l'a quitté... Que s'était il passé ? L'homme avait vu son entreprise couler après plusieurs mois à luter contre l'adversité. La pêche, c'était toute sa vie, et il avait préféré sombré plutôt que de rester accroché à la bouée de sauvetage tendue par ma mère. Nous avons même déménagé à Séoul afin de l'éloigner de son échec. Mais rien à faire, mon père continuait encore et toujours plus de perdre pieds.

Mais si il s'était contenté de noyer sa peine dans l'alcool, passe encore, mais ma mère et moi pâtissons de ses sauts d'humeur, de sa rage...de sa violence. Je n'aime pas les histoires larmoyantes, alors je vous serais gré de garder vos larmes, l'on peut être compatissant sans tomber dans un pathos exagéré, je me sentirais insulté sinon. Cela n'est pas dans mes habitudes de me laisser abattre, la seule façon de vivre c'est de continuer à avancer quelque soit les épreuves. Bref, comme vous avez pu le comprendre, mon père nous battait moi et ma mère. Mère qui disparu du jour au lendemain alors que je n'avais pas tout à fait onze ans, m'abandonnant avec cet homme qui n'avait de mon père que son apparence. Et encore, son reflet ayant été rongé par des litres d'alcool. Je n'ai jamais compris pourquoi ni comment ma mère s'était volatilisé sans m'emmener avec elle, je ne lui en veut pas, mais j'avoue être grandement perdu encore aujourd'hui lorsqu'il m'arrive d'y songer.

C'est à cette époque que je me suis mit à fréquenter un centre pour jeunes en difficultés. C'était en quelque sorte mon refuge lorsque mon paternel se laissait trop emporter par l'une de ses nombreuses crises de rage. J'ai eu l’occasion de faire nombre de connaissances de mes 11 ans à mes 15 ans là-bas. Particulièrement celle de Choi Min Jae et Kunteera Niran avec qui je me suis très rapidement entendu c'est qu'on format un sacré trio ah ah. Sans eux, ma vie aurait été bien moins fun et leur soutient m'a toujours été d'un grand secours. Et puis les sorties à trois que l'on a fait un peu plus vieux alors que nous n'étions pas majeurs... de grands moments ! *rire*

Mais avant d'avancer un peu plus dans le temps, je me dois de parler d'un des événements le splus marquants de ma vie. Malgré mon père et ses crises, j'avais réussi à continuer la pratique de la danse, je m'étais même lancé dans le classique en parallèle . Et c'est là que ma vie se retrouva bouleversée par la rencontre avec une affiche annonçant que l'on recherchait de très jeunes danseurs motivés. Je tenais là ma chance de me sortir du joug empoisonné paternel, il me suffisait d'être prit. Ce qui arriva, comme quoi le travail paie toujours dans la vie. Bien évidement, si je n'avais rien fait d'autre, mon veux aurait engrangé le pactole pour pouvoir se souler encore plus. Mais je ne voulais plus voir cet homme que l'on ne pouvait plus sauver. Je n'avais pas encore les 16 ans requis pour me faire émanciper mais ma ténacité et mon sérieux payèrent, un juge ne pouvait pas laisser un gamin se ramasser des beignes à longueur de temps. Vous savez, aujourd'hui encore, il m'arrive de trembler ou de faire des cauchemars au sujet de mon père. Je pense que je n'oublierai jamais cette période sombre de ma vie, mais sans elle, je ne serais pas l'homme que je suis aujourd'hui. Ce sont les épreuves qui nous forgent, pas les victoires...

C'est donc fraîchement émancipé que je pu me trouver un logement et commencer ma nouvelle vie en tant que backdancer à la True Media et ce, jusqu’à mes 21 ans et mon départ pour l'armée. Mais une nouvelle fois, je vais trop vite, j'oublie une des plus belles choses qui me soit arrivé dans ma vie, ma rencontre avec Rin la jeune femme qui allait devenir ma femme. Niran m'avait présenté sa sœur après que cette dernière ait vu une de mes photos. Le charme a tout de suite opéré entre nous et nous sommes sortis assez rapidement ensemble, j'avais 17 ans à l'époque. Pour un dragueur comme moi, c'était dément de me caser aussi jeune et de ne ressentir aucune envie d'aller voir ailleurs, mais j'étais amoureux et rien d'autre ne comptait plus à mes yeux que Rin. Notre couple bien que composé de deux jeunes tenait plutôt bien la route malgré les difficultés. En effet, j'étais à l'époque le danseur attitré du groupe Shadow, je suis sûre que vous connaissez. J'y a d'ailleurs fait une très belle rencontre et me suis attaché à leur maknae à qui j'apprenais à danser. Un véritable bâton qu'il avait dans le cul pour être aussi raide, une chance que c'était un bosseur le Mun Hee. De ce fait, j'étais régulièrement en voyage avec eux lorsqu'ils étaient en tournée ou devaient se produire dans une émission. J'avoue que c’était chouette comme période de ma vie, les voyages à l'autre bout du monde, c'était le pied, surtout en vivant de ma passion.Bon, bien que cette agence était vraiment dure avec ses employés....

Mais comme je l'ai dit un peu plus tôt le devoir m'appelait, nombre de Coréens repoussent l'échéance au maximum. Moi je voulais partir rapidement à l'armée, pourquoi ? Pour pouvoir enfin vivre une vie paisible avec Rin et nous marier. Car oui, nous étions fiancés depuis nos 19 ans. Quelques jours avant mon départ je fis la demande à ma douce moitié de préparer le mariage de princesse dont elle avait toujours rêvé, quoi de mieux pour fêter nos retrouvailles après tout ? C'est donc avec le sourire et le cœur léger que je parti faire mon service militaire dans la Marine. Si j'avais su à quel point ce truc était horrible, je me serais fat tatouer en masse au fil des années pour y échapper, je suis certes un homme d'honneur, mais la guerre n'a jamais été une bonne chose selon moi. Donc devoir porter l'uniforme pendant ces longs mois, c'était renier mes idéaux.

De plus, l'homme n'est pas tendre, voir cruel surtout lorsque l'on leur confie trop de pouvoir. Un de mes petits secrets avait finit par remonter à la surface, je me demande encore comment ils ont fait pour apprendre que je pratiquais la danse classique depuis mes 15 ans. Mais une chose est sûre, je savais très bien comment ils se sont amusés à me tourner en ridicule et me faire subir nombre d'humiliations sous le couvert que je faisais une chose non acceptable pour un homme... Je garde même une petite cicatrice dans le bas de mon dos, souvenir d'une longue soirée où mes camarades s'étaient amusés à m’attacher à un radiateur dans un état assez lamentable. Comme si l'armée n'était pas assez difficile pour ça, mais bon, ils avaient trouvé en moi l'amusement qui leur manquait. Au fond, j'ai encore de la peine pour ces gars perdus aujourd'hui...

C'est aussi pendant cette période que j'ai eu le plaisir, ironie bien sûr, d'apprendre que la True Media allait fermer ses portes. Une sombre histoire où l'un des rappeurs aurait été impliqué dans un meurtre. Devant la pression des antis et des médias, le directeur n'avait eu d'autre choix que de fermer les portes de l'agence. De ce fait, j'ai vu mon emplois disparaître avec les cendres de la True Media, j'allais devoir trouver un autre travail à mon retour. Néanmoins, ce qui me fit le plus mal, c'est de ne pas avoir pu aider Mun Hee lors de cette épreuve. J'ai faillit à ma promesse en quelque sorte et ceci, jamais je n'arriverai à me le pardonner.

Enfin, voici que la fin de cette histoire se profile. Après ces longs mois sombres, lorsque j'ai enfin pu serre à nouveau ma Rin dans mes bras, je n'avais qu'une hâte: ma marier et vite! C'est ce qui se passa, tout était grandiose, somptueux, presque irréel en un mot, parfait! Et puis être entouré par mes deux potes qui étaient mes témoins, je ne pouvais pas rêver mieux, j'allais enfin pouvoir fonder ma propre famille et me débarrasser de l'ectoplasme de mon paternel . Mais tout ne se déroula pas comme je l'entendais. La mariage passé et après une lune de miel particulièrement caliente Rin et moi ayant décidé de nous retenir à ma rentrée de l'armée afin d'avoir une belle nuit de noce. C'est avec joie qu'un matin j'avais vu un test de grossesse positif posé sur la table, vous vous rendez compte ? J'allais être père !! Moi Jang Hyun Shik!

Du moins, c'est ce que je croyais.... en effet au premier rendez-vous chez le gynécologue, un détail me perturba... comment ça un mois ? Le mariage datait d'il n'y a moins d'un mois, était-ce une erreur ? Non le médecin connaissait son métier, c'est donc après  cette consultation catastrophique que j'avais exigé des explications à ma compagne. Et là... je suis tombé de très haut " Tu vois Hyun Shik, je me sentais seule, c'était long presque deux sans toi, mais tu es le seul qui compte pour moi...." Et puis quoi encore ? Le lendemain même j'entamais les procédures de divorce qui traîne depuis deux mois maintenant puisque nous ne trouvons aucun accord à l’amiable. *soupir* Je me serais bien passé de tout cela.

Depuis, j'ai bien du reconstruire tant bien que mal ma vie. J'ai du déménager puisque j'avais cédé mon appartement à cette femme volage, maintenant je vis avec mes deux potes. C'est cool, mais bon voir Niran dévorer des yeux cette idiot de Min Jae qui ne voit rien me tape légèrement sur le système. Une chance que je ne vois pas trop leur cirque puisque que depuis j'ai retrouvé du travail à la StarE grâce à Niran, mec, je te dois une fière chandelle....