Samedi soir ; tenue.

La cloche de l'église venait de sonner afin de nous indiquer l'heure : six heures. La fin des cours et la pause pour ceux qui travaillaient aux alentours, malheureusement, ici, à l'agence où je travaillais actuellement ; le mot « pause » n'avait pas l'air d’exister dans le vocabulaire du patron enfin... Mis à part quelques mots, je doute qu'il puisse avoir un vocabulaire très large. Bref. Passons. L'une de mes mains vint se glisser rapidement près de la naissance de mes cheveux avant que je ne puisse les attacher en une simple queue de cheval afin de ne plus être gênée. Je courais, à droite, à gauche afin de trouver tout ce dont j'avais besoin pour le rendez-vous auquel je devais me rendre dans quelques minutes.

Un léger soupir se glissait entre mes lèvres tandis que je me reposais contre le plan de travail, j'étais déjà en retard, je le savais. Je levais alors rapidement les yeux vers le ciel avant de pouvoir finalement faire un inventaire de tout ce dont j'avais actuellement besoin : le groupe duquel je m'occupais particulièrement devait se rendre à une émission télévisée afin de se produire et comme par hasard, je devais une nouvelle fois m'y coller, à croire qu'au final, ils m'aimaient bien. Rien qu'à cette pensée, un léger rire inaudible traversa mes lippes avant que je ne puisse finalement rejoindre le reste de l'équipe dans le van, accompagnée de mes valises.

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Notre route fus assez rapide puisque nous n'étions pas si loin de l'endroit où ils devaient se produire et à peine avais-je mis un pied dans la pièce où ils se trouvaient que je sentais une certaine électricité dans l'air. Ils n'étaient guère du genre à coopérer automatiquement, que ce soit avec moi, la maquilleuse ou encore le coiffeur. De vrais gamins souhaitant avoir une image au-dessus de la perfection. Ah, je sentais déjà que cette soirée allait être haute en rebondissement et après le calvaire que l'un d'eux m'avait fait passé pour ses vêtements, aujourd'hui je lui avait préparé une surprise digne de tous les ennuis qu'il avait pu créer jusqu'à présent aux membres du staff.
Le leader des Moonlight, alias le vautour ou encore plus communément : Kang Shin-Il. Le vautour, oui, le staff l'avaient renommé ainsi, plutôt calme en apparence, mais comme le dicton célèbre annonce : ne jamais se fier aux apparences, dans ce cas-là, c'était bien vrai, il était assez vicieux au final.

Je déglutissais alors, difficilement avant que je ne puisse finalement me glisser tout juste derrière lui tandis qu'il attendait patiemment qu'on s'occupe de lui, j'allais m'en charger, ah. Un léger rictus rehaussait mes lèvres en un simple sourire tandis que je portais mes mains contre chacune des ses épaules afin  de le faire réagir. L'amour vache, vous connaissez ? Nous en étions un bon exemple, je suppose...
« Toi, toi, toi. » ; débitais-je en m'adressant à celui-ci tout en pointant finalement la valise que j'avais pris soin d'apporter. « Je me suis donné du mal pour trouver la pièce parfaite, tu verras, tu vas adorer. »

De là, je jubilais intérieurement. Je souhaitais voir son visage se décomposer face à cette fameuse pièce, j'avais d'ailleurs dû me donner corps et âmes pour obtenir celle-ci, mais je crois que ça en valait la peine après tout. J'avais malgré tout, pris soin de recharger mon portable afin d’immortaliser ce moment et ainsi le narguer jours après jour avec ceci. Mes mains se joignirent entre-elles afin d'obtenir un léger bruit de claquement avant que je ne puisse m'avancer vers la fameuse valise qui recelait ce "trésor". Je l'ouvrait, petit à petit, lentement, assez lentement pour visualiser son visage qui allait certainement changer de manière radicale.

« Tadam ! »